Mieux comprendre la neutralité carbone

Pour limiter l’augmentation des températures à 1,5 degré par rapport à l’ère préindustrielle, la neutralité carbone doit être atteinte d’ici 2050.

Les émissions de GES générées par les activités humaines ont déjà fait grimper la température mondiale de 1,1 degré Celsius depuis la Révolution industrielle, avec des conséquences catastrophiques. Selon le GIEC, le CO2 représente plus de 2/3 des émissions de GES et l’utilisation d’énergies fossiles est responsable de la majeure partie des émissions de CO2. L’un des principaux enjeux de la neutralité carbone est donc celui de notre dépendance vis-à-vis des énergies fossiles.
Les concepts de neutralité carbone, net zéro et compensation carbone sont souvent utilisés pour décrire les efforts des entreprises pour réduire leurs émissions de GES. Bien qu’ils soient étroitement liés, il y a des différences importantes entre ces termes.

Neutralité carbone

La neutralité carbone combine « décarbonation » et « compensation carbone ». La neutralité carbone peut être atteinte en réduisant les émissions carbone autant que possible et en compensant les émissions restantes en investissant dans des projets de réduction des émissions ailleurs. En cours d’élaboration, la future norme ISO 14068 prévoit de formaliser les procédures de gestion de la question de neutralité carbone et d’éviter que les entreprises ne communiquent à tort sur leur « neutralité carbone ».

Compensation carbone

Ce concept permet de compenser les émissions en finançant des projets de stockage ou de réduction des émissions ailleurs. Cela signifie que l’entreprise peut continuer à émettre des GES, mais elle paie pour des projets ailleurs pour compenser ses propres émissions (par exemple, financer des projets de reforestation ou d’énergies renouvelables). Cette approche est souvent utilisée pour atteindre la neutralité carbone.
Cependant, pour éviter de tomber dans le « greenwashing », i.e., le fait de communiquer auprès du public en utilisant l’argument écologique de manière trompeuse pour améliorer son image, la compensation carbone ne devrait en aucun cas dispenser des efforts de réduction de ses émissions de GES. Elle n’intervient que pour compenser les émissions irréductibles.

Net zéro

La norme IWA 42 : 2022 définit  « zéro émission nette de GES » comme l’état dans lequel les émissions résiduelles de GES produites par les activités humaines sont compensées par les suppressions  résultant des activités humaines sur une période donnée et dans les limites spécifiées. Les suppressions résultant des activités humaines comprennent la restauration des écosystèmes, le captage direct dans l’air et le stockage du carbone, le reboisement et d’autres méthodes efficaces. L’entreprise doit démontrer un engagement clair et que ses objectifs concernent tous les GES (pas uniquement le CO2).

Certification des crédits carbone

Les compensations carbone représentent un crédit (une tonne de CO2). L’achat de ces crédits permet aux entreprises de « compenser » leurs émissions de GES incompressibles. Ces crédits doivent faire l’objet d’un contrôle pour être labellisés afin de garantir que les crédits carbones sont produits de manière responsable et transparente et donner confiance aux acheteurs qui cherchent à compenser leurs émissions de GES.
La section Certifications/Labellisations de ce guide liste les principales certifications de crédit carbone. En ce qui concerne le prix des crédits carbone, il dépend essentiellement des projets (type, taille, localisation et méthodologie d’implémentation).
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